Le compte C-Zam de Carrefour Banque enregistre un très joli succès pour sa première année d’existence. Le compte bancaire simplifié, disponible pour 1 euro dans les magasins du distributeur, a enregistré 115.000 clients en une année. 40% d’entre eux utilisent quotidiennement leur carte bancaire C-Zam.
La promesse C-Zam convainc
La promesse de Carrefour pour son compte C-Zam est facile : un compte courant, une carte bancaire et une application mobile pour réaliser le lien entre les deux. Rien de plus. Le tout pour un euro par mois (sans compter les 5 euros de frais initiaux). De quoi séduire beaucoup de compte quand on sait que les français paient en moyenne 197 euros de frais bancaires par an (étude 2017 de Panorabanques).
Le compte C-Zam de Carrefour vient rivaliser directement avec le géant Compte Nickel, racheté il y a près d’une année par le groupe BNP Paribas. Ce dernier devrait logiquement franchir le million de clients en 2018, grâce à une offre aussi très compétitive (2 euros par mois). Le compte C-Zam de Carrefour est beaucoup plus jeune, mais il n’empêche qu’il pourrait bien se positionner comme un acteur de référence dans les années à venir.
Une cible qui s’élargit toujours plus
Certes, il n’y a pas autant de services associés à un compte C-Zam Carrefour Banque qu’avec un compte bancaire dans une banque traditionnelle (ou une banque en ligne). Pour autant, le public n’est pas le même, et cela répond à une vraie demande. Aujourd’hui, sur les 115.000 clients de C-Zam, ce sont pas moins de 40% d’entre eux qui utilisent quotidiennement la carte bancaire associée. Si initialement il s’agissait de se concentrer sur des clients en difficulté financière, qui n’ont plus forcément accès aux banques traditionnelles (interdits bancaires), le service a rapidement conquis de nouveaux utilisateurs : les jeunes, les jeunes actifs etc.
Là où Carrefour s’en sort très bien, c’est qu’il s’agit du premier distributeur à se lancer dans la banque avec une offre qui est en train de faire un vrai tabac. C-Zam enregistre un succès que beaucoup d’autres sociétés envieraient, à l’instar de Crédit Agricole qui peine à lancer EKO – son compte bancaire simplifié, ou Orange Bank qui lutte pour trouver des clients. La banque ne peut cependant pas se permettre de cannibaliser trop ses clients qui migreraient d’un compte bancaire traditionnel payant, à cette solution plus légère et moins onéreuse.